Les techniques diffèrent quelque peu en fonction du résultat voulu et du support,
mais les bases restent les mêmes…
Dans la majorité des cas je travaille avec des bases mates pour carrosserie. Celles-ci présentent l’avantage d’être vendues en ingrédients séparés, soit :
Je compose donc moi-même mon dosage de chaque ingrédient en fonction de la consistance voulue (selon le format de buse utilisé, la peinture passe plus ou moins bien dans l’aérographe) et surtout cela me permet de régler la transparence de mes couleurs.
Il y a, dans ce domaine, 2 façons d’aborder un dessin,
Je travaille donc le plus souvent en transparence, l’obtention de couleurs par voiles successifs capte la lumière de toute autre manière… Mais effectivement on prend plus de risques avec cette méthode (d’un autre coté, le risque couru en cas d’erreur est de recommencer du début… on n’est pas dans le tatouage, on ne risque que son temps !).
Le travail en transparence est particulièrement adapté au monochrome (une seule couleur utilisée) comme par exemple les portraits présentés dans la galerie. Dans ces cas là je compose une teinte très transparente et c’est les passages successifs de peinture qui me permettront de foncer la teinte aux endroits les plus sombres. De plus, le monochrome valorise le coté photoréaliste des portraits, vous pouvez le constater sur les photos suivantes.
Je n’utilise que très rarement les caches, et jamais dans les portraits, ils provoquent à mon sens des traits trop francs qui ne correspondent pas au photoréalisme recherché dans le portrait, pour moi seul le travail à main levée est satisfaisant dans ce genre d’exercice… Il est en revanche quasi obligatoire d’utiliser un rétroprojecteur pour prendre ses repères directement avec la peinture utilisée ensuite ! (voir les photos a, b, c et d du portrait d’ "Uggy les bons tuyaux")
Par contre le travail en opaque s’impose sur des fonds sombres car il est dans ces cas là
impossible d’amener la lumière sans rajout de blanc.
J’effectue généralement les portraits sur du « combi » (bois de 8 mm d’épaisseur pré
peint en blanc) avec parfois des vernis intermédiaires et toujours un vernis final.
Les œufs d’autruches demandent une très grande préparation avant peinture. En effet leur état
d’origine est « bosselé » et sauf exception se prête assez peu à l’aérographie de précision.
Par conséquent je les lisse (en conservant parfois certaine zone brute) et les apprête avant tout travail de
peinture, ce qui explique leurs prix...